Arrivé au point de rendez-vous : bonne surprise ! Une baraque à frites s'est installé sur place, et sera là tous les dimanches. Pratique pour le café avant le départ, ou pour un casse-dalle de dernière minute...
Il y a rapidement foule sur le parking, une dizaine de motos ; Xanoa et son équipe de "bras cassés" sont là, avec un roadbook différent, alors on en profite pour se faire la bise et prendre les dernières nouvelles. "Oh, le joli pot ?", "T'en es content de ta mobylette ?" et les rituelles "salut toi ça va ?".
Bref, on palabre, l'horloge tourne, et on décolle avec un retard de 20mn sur le plan de vol. Le commandant de bord va se faire engueuler...
Très rapidement, Domi prend le commandement des opérations avec sa 1290 GT, et nous donne le tempo ! C'est clair que ce n'est pas adapté pour un slow langoureux... Picou s'amuse à caresser le bitume avec ses gants (encore un qui met ses doigts dans son nez avec ses gants et qui ne sait plus quoi faire de ses perlinpinpins....). Les amortos de la FZ1 de Patrice sont comme d'habitude à l'agonie. J'entends presque leur complainte (Mais quand est-ce qu'il va faire un régime, le boss ????). Et Patrick domine sa GS de manière sénatoriale.
Moi, je fais n'importe quoi. Je ne suis pas à ma conduite, alors je fais des trajectoires qui ne sont pas inscrites dans le manuel de Serge Nuques,, notre estimé chevalier blanc régional.
Après le plein et le tabac à Dantxaria, a montée d'Otxondo se fait à bon rythme (difficile d'imaginer cela autrement avec cette équipe !),
On passe Doneztebe, et on attaque la montée vers Leitza (où nous sommes sensés NE PAS passer...).
Domi visse de plus en plus fort, et ce qui devait arriva !
Malgré mes coups de klaxon, appels de phare, gestes desespérés de toutes nature, malgré son GPS qui l'engueule, il va tout droit quand il faut tourner à droite pour se rendre compte, 10 bornes plus loin, qu'à part Patrick, plus personne ne le suit. Faut dire qu'on a tellement l'habitude de passer comme des missiles à cette intersection à peine visible que je ne suis qu'à moitié étonné qu'il ait filé tout droit...
Là, entre le retard du départ et ce détour pas prévu au programme, on va carrément se faire engueuler !
Après quelques péripéties pour reformer le groupe, on reprend la route. C'aurait vraiment été dommage de zapper ce tronçon car la vue est fantastique. Le revêtement est plutôt bien, mais la pellicule de sel est importante, et l'anti-patinage travaille un max, un véritable feu d'artifice sur mon tableau de bord.
La halte resto sera d'anthologie.
Un petit resto qui ne paie pas de mine de l'extérieur, pas contre, l'intérieur ? Waouh !!! Beaucoup de charme, du cachet, la classe, quoi ! Nous sommes accueillis avec sympathie par un "couple" de moustachus charmants ! Patrick et Patrice fantasment rapidement sur les possibilités de l'établissement qui fait aussi hôtel, à qui la combinaison de plongée en latex rose, à qui le baillon boule, et autre fantaisie !
Après quelques digressions gaillardes, on passe à table. Et unanimité absolue : on s'est régalé !!!
Du gastronomique au prix des tapas ! Une adresse à conserver !
On reprend la route, Domi ouvre toujours, et je me mets dans sa roue. Bizarrement, je suis plus à ma conduite que le matin. Tant mieux ! D'autant que la katoche qui ouvre la route n'est pas là pour amuser la galerie. L'avantage quand on suit Domi, c'est qu'il a pratiquement toujours la trajectoire idéale, alors suffit de passer là où il passe, et ça passe... Oui ça passe, mais de plus en plus vite ! Bref, chemin faisant, on se paie quelques tranches d'arsouilles.
Un moment, Patrick me fait un intérieur de ouf avec sa BMW, m'obligeant plus loin à lui faire les freins pour repasser devant. (On est cons...., je sais...)
Et au rythme où ça va, nous arrivons rapidement à St Jean Pied de Port où nous attendent La Mouette et Christophe, pour le dernier round.
Ral le bol de ce rythme de malade, alors je décide de passer devant, afin de ralentir la meute, et de bien bouchon
ner pour ne pas me faire doubler.
Et voilà, c'est donc gentiment que nous ferons la portion qui nous mène jusqu'à HASPARREN, puis la route des Cîmes.
Histoire de ne pas nous quitter comme des sauvages, on passe "Au Bureau" afin de boire un coup entre copains et de refaire le monde.
Quelques bulles plus tard, on se quitte, et Patrick et moi filons au karcher désaler nos montures.
THE END ?
Et beh non ! Alors que nous allions remonter en selle, voilà-t-y pas Patrice qui débarque, avec des yeux de chien battu, la larme au bord de l'oeil : "Oinh !!! Domi a crevé !!! A l'aide !!!!"
(Je sais, j'en fais trop, mais j'aime bien me faire passer pour Zorro...)
On le suit, ils sont à côté, et effectivement, une ENORME VIS s'est invitée dans son pneu arrière. Domi retire l'intruse, et je sors mes mèches magiques qui auront raison de cette perforation célérate.
Comme j'habite à 200m (y en a qu'ont vraiment du bol), on passe chez moi, je sors le compresseur, et l'incident est clos.
Voilà, je peux maintenant claquer THE HAPPY END.
PS : Domi en mode : "j'me traîne la b....".
https://drive.google.com/open?id=1GfWd0oOgM-69ZESy_fHAzUcIf7rCWDTK